Pourquoi devient-on praticien en shiatsu ?

Pourquoi être praticien en Shiatsu

Je vais bien sûr parler de mon vécu. Ce n’est pas pour persuader le lecteur mais simplement pour rapporter mon expérience qui je pense ressemble à la majorité de celles vécues par les praticiens en  shiatsu.

Pourquoi devenir praticien en Shiatsu? Pour ma part, parce que j’aime les êtres humains, parce que j’ai envie de les connaître, de les rencontrer, d’échanger, et au final de leur apporter quelque chose et inversement… Pour moi, le Shiatsu est la pratique qui m’a permis de satisfaire cette soif d’échanges approfondis et vrais, car le corps ne peut pas se voiler la face, s’échapper… je ne cherche pas à interpréter ce que je peux ressentir, je cherche seulement à accompagner les patients qui viennent sur mon futon vers leur harmonie personnelle.

Certains patients disent être réceptifs, d’autres demandent à ce que cela leur soit prouvé, certains souhaitent tester… ce matin encore la personne qui est venue m’a dit en fin de séance qu’elle pourrait rester à se faire « masser » pendant des heures… Je me souviens de ce monsieur avec qui j’ai commencé la séance tranquillement. J’ai tout de suite vu qu’il ne respirait pas bien, je lui ai donc fait travailler la respiration, et après quelques manipulations sur la face avant depuis son crâne jusqu’à ses pieds, je lui ai demandé de se mettre à plat ventre sur le futon. Là, il a commencé à me parler d’une expérience sportive qui l’a amené à faire des mouvements avec les jambes correspondants à sa pratique. Ce n’était pas évident pour moi de travailler alors qu’il bougeait ses jambes mais je poursuivais la séance, et cela faisait à peine 10 minutes que j’avais commencé à travaillé sur son dos que ce grand gaillard à exploser en sanglots tout en parlant de sa vie, de ses amis…

Il y a aussi cette personne venue me voir 1 fois par mois pendant 9 mois, arrivée au cabinet avec mal partout, un peu recroquevillée, en fait traînant une grosse déprime et qui au fur et à mesure des séances s’est redressée, n’avait quasiment plus de douleur et semblait s’épanouir. Et puis il y à ceux qui vous disent au fur et à mesure des séances qu’ils vont mieux, que la vie est plus agréable qu’avant et qu’ils parviennent à faire des choses qu’ils avaient laissé de côté, à bouger etc…

Quand j’ai commencé, je ne savais pas où j’allais… C’était très abstrait pour moi qui venait d’un monde scientifique et technique, mais dès la première séance puis le premier cours, cela m’est apparu comme une évidence. La manière dont on m’expliquait le fonctionnement de l’homme à travers l’énergétique chinoise correspondait totalement à ce que je ressentais : l’homme n’est pas divisé en parties de corps indépendantes les unes des autres, mais il est un tout, c’est ce que je vivais au quotidien, vis à vis de l’environnement, dans toutes les relations humaines, dans tous les comportements… Je n’ai pas eu besoin de plus pour être convaincue car c’était comme si j’étais imprégnée de cette philosophie orientale depuis toujours…